Randonnée Puzzle gr16
Voici comme promis un petit article pour vous relater la randonnée du week-end du vendredi 23 septembre 2016 au dimanche 25 septembre 2016.
Pour rappel, je m’étais lancé un défi personnel. Celui de parcourir 3 fois 20km sur un sentier de Grande randonnée et de manière autonome ( dormir en nature et transporter ses vivres). J’ai choisis une portion du GR 16. Pourquoi un tel challenge ? Dans l’optique de parcourir à nouveau de grandes distances à pied ; J’ai besoin de tester des techniques comme la recharge de ma jambe électronique sans secteur, la gestion des blessures liées à la forte sollicitation de ma prothèse de jambe lors de la marche, la gestion du poids du sac, etc… Voilà le cadre, ici plus bas, je vais essayé de partager avec vous une partie de ce qu’on à vécu ce week-end.
23/09/2016 AWANS 0km
Cela à commencé de manière un peu chaotique. Dans un soucis d’improvisation, je suppose, j’ai préparé mon sac le matin du départ. Avec pour conséquence d’oublier les cartes du parcours. Mais cela ne m’a pas trop tracassé car les parcours GR sont « bien » signalés. Il aura fallut une petite visite à l’office du tourisme d’Arlon ( ville de départ) pour savoir ou se trouvait la source de la Semois, début de cette randonnée. J’ai failli oublié de vous dire qu’on a raté notre train. Bref ça a débuté comme j’aime.
23/09/2016 Arlon 0km
Départ plus que relax au départ de la source, on a fait un petit détour pour faire le tour d’Arlon, petite ville guindée mais aux habitants sympas. Et nous voilà partis. Afin de ne pas me blesser, je m’étais donné comme consigne de retirer ma prothèse de jambe une fois toutes les heures. Chose que je n’ai pas faite ! J’imagine que c’était l’empressement de quitter la ville et son béton qui m’a fait faire cette erreur. Et je l’ai payé assez cher car après deux heures de marche j’étais blessé. Ce qui va me donner pas mal d’inconfort tout le long du parcours.
Mon obstination n’étant plus à démontrer. J’ai continué ma route. Et il a été plaisant de longer la Semois et de s’enfoncer en sa compagnie dans de jolies forêts de feuillus.
Nuit du 23/09/2016 au 24/09/2016 Lottert 16,4km
La journée ayant commencé assez tard on a marché le plus longtemps possible et les nuits tombant assez tôt en cette période il à été un peu périlleux de trouver un endroit ou planter nos tentes. En bordure d’un pré de bovidés et d’un cours d’eau, c’était notre « choix ». C’était froid et humide. Et trop près de la civilisation pour faire un feu. Bref, il a été difficile de quitter nos duvets le lendemain matin.
Deuxièmes jours,
au matin, on s’aperçoit qu’on a pas pris de bec à gaz. Pas facile de réchauffer l’eau du matin pour faire du café. On ne s’est pas démonté et on a fait de l’eau presque chaude avec des bougies chauffe plat. Étrange non d’avoir pensé aux bougies et pas au gaz ? On se remet en route et je souffre un peu. Avec ma partenaire, Martine, on s’efforce de surveiller l’heure pour m’obligé à contrôler l’état de ma peau au niveau de l’emboîture. Je m’efforce de faire une pause toutes les heures. C’est pas joli joli et heureusement que je ne sens plus grand chose à cet endroit…. Je vais vous passer certains détails. Cette deuxième journée nous a ravis, on a traversé des bois magnifique, ainsi qu’atteint de jolis points de vue sur la frontière entre les Ardennes et la Lorraine, la Semois.
Nuit de 24/09/2016 au 25/09/2016 un peu après Etalle 33,4km
Cette fois-ci on avait un peu mieux choisit le lieux de campement. Non loin d’une ancienne voie de chemin de fer. Dans un sous bois. On a allumé un feu et passé notre soirée à écouter les sangliers grogner. Un petit repas chaud ça fais du bien. Martine à découvert à ses dépends qu’il faut choisir avec soin l’endroit ou il faut planter sa tente, les racines font de mauvais coussins. Tandis que Nikita dormait dans ma tente comme à la maison. Ah oui j’ai oublié de vous dire, je suis partis avec mon chien, Nikita, elle aussi avait son sac à dos. ( photo)
Le troisième jours,
au levé, je fais un peu les comptes et je m’aperçois qu’au vu de mon état physique et du nombre de kilomètres devant moi ; Je n’arriverais pas à 60km. Ce n’est pas si grave, j’avais décidé de donner le meilleur de moi même en faisant des pauses régulières. Et en allant le plus loin que je pouvais. Et cette journée à encore été riche en paysages bucoliques.
Fin de journée 25/09/2016 52,6km Jamoigne
Je prend la difficile décision d’arrêter le périple à pied. C’était une décision sage. Les douleurs devenaient inquiétantes même si je les supporte bien. A cela s’ajoutait le fait qu’il fallait trouver un endroit pour loger ou bien prendre le train directement. La région étant peu fournie en offre de transports en commun et qu’on a pas eu l’audace de faire du stop avec un chien et deux gros sacs à dos pour rejoindre la gare la plus proche. On décide de manger tranquillement un bout. On à pris le train le lendemain matin. Notre dernière nuit à été moins agréable car nous avons campé dans un abris de train.
Lundi 26/09/2016 vers 10h00
Tous le monde est bien rentré chez lui.
Sans doute que je pourrais m’étendre sur d’autres faits de cette rando mais j’ai peur d’être trop long… J’aurais pu vous décrire les différentes manies de ma chienne, vous exposer pourquoi je me blesse en marchant, de la bonne entente avec ma partenaire de marche Martine , du réveil brutal par la police en gare de Florenville, de la longueur d’une chaussée romaine, du silence de certains bois et j’en passe.
Le bilan de tout ça. C’est que je n’ai pas atteint l’objectif des 60 km. J’ai atteins l’objectif de me détacher du monde pendant trois jours. Hormis le téléphone pour vous donner des nouvelles. Vos encouragements m’ont aidé à tenir. Par contre, cela fait trois jours que je ne sais plus chausser ma prothèse car la peau à besoin de repos. Les plaies se résorbent et d’ici un jour ou deux j’espère être à nouveau opérationnel.
Pourquoi se faire tant de violence vous demandez-vous ? C’est aussi une question qui me traverse l’esprit souvent. J’ai envie de répondre: Pour me sentir vivant.
Par ailleurs, J’ai la chance et c’est grâce au soutien de nombreuses personnes d’avoir pu acquérir une prothèse électronique sécurisante pour pouvoir m’exercer à cette passion que j’ai depuis toujours, celle de marcher en terrain accidenté. Comme tout équipement, il viendra le jour ou cette prothèse tombera en panne. Elle montre les premiers signes de fatigue… Je vous avoues que je ne la ménage pas et vous n’en doutez pas, je pense. Je suis loin de me plaindre car j’ai une vie très remplie. Mais je n’ose imaginer le jour ou cette jambe ne fonctionnera plus.
J’ai toujours besoin de votre soutien, moi et bien d’autres personne. Parlez-en autour de vous. Si vous en avez le désir faites un don. Je recherche des sponsors ainsi que des idées pour récolter des fonds.
Merci de m’avoir lu et à bientôt dans d’autres aventures, Le Rouzic Patrice, le 28 septembre 2016, pour l’asbl Puzzle
Bravo!
Soignes toi bien…